Mandinga !
Carnaval de São Vicente, Cap-Vert,
février - mars 2017
Lors de mon premier voyage à São Vicente,
en 2014, j'avais instantanément été frappé
par l'intensité de la « Mandinga* », ces défilés qui, du premier dimanche de l’année à celui clôturant le carnaval de Mindelo, animent
d’une énergie si particulière les rues de la ville.
En février 2017, quand j’ai eu la chance
de retourner voir ma famille cap-verdienne
à Mindelo, j’avais pour objectif de réaliser
des reportages des préparatifs du carnaval
(auprès des couturières, des artisans
qui fabriquent costumes et chars, etc.),
ainsi que des différents défilés.
De capter l’enthousiasme, la nervosité,
la joie, l’effervescence croissante autour
de ce rendez-vous qui réunit enfants, adultes, femmes et hommes de Mindelo et d’ailleurs.
During my first trip in São Vicente, in 2014,
I had been instantly stricken by the intensity
of the « Mandinga* », the parades that, from
the first Sunday of the year until the one closing the Mindelo carnival, liven up the city streets with such a special energy.
In February 2017, as I was lucky enough
go and visit my Cape Verdean family again
in Mindelo, my objective was to do photo
reports about the carnival preparations
(with the dressmakers, the craftspersons making the costumes or designing the parade floats, etc.) and about the many parades.
To capture the enthusiasm, the tension,
the joy, and the growing vibrancy around
this major event that brings together children, adults, women and men from Mindelo
and beyond.
La « Mandinga », évidemment, était dans
un coin de ma tête. J’ai eu la chance
de prendre part à deux d’entre elles,
deux dimanche de suite. Dont la dernière,
qui a lieu le dimanche suivant le grand défilé,
et qui marque la fin des festivités, avec
une marée humaine traversant la ville,
aux rythmes des batuqueiros, des chants
et des sifflets, avant de terminer au contact
de l’océan, comme le veut la tradition.
J’ai essayé de me fondre entièrement
dans ce moment. Essayer de me rapprocher
au plus près des visages et des corps enduits d’huile et de poudre de graphite.
Face à l’objectif, les « Mandingas » posent
pour la photo, comme ils le font pour faire
peur aux passants : en tirant la langue,
en brandissant leur lance, ou en criant « Ariaaaaaaaah !!! ».
The « Mandinga» was of course in the back
of my mind. I had the opportunity to take part
in two of them, two Sundays in a row. Including the last Mandinga, the one taking place on
the Sunday after the great parade and that marks the end of the celebrations, with
a flood of people dancing through the city
to the rhythm of the batuqueiros, the songs
and whistles, before finishing by the ocean,
as tradition requires.
I have tried to totally blend in with this moment. Tried to get as close as possible to the faces and bodies covered in oil and graphite powder. In front of the camera lens, the « Mandingas » stroke poses for the pictures, as they do
to scare the passersby: sticking out their tongue, brandishing their spears,
or shouting « Ariaaaaaaaah !!! ».
* Le terme "Mandinga" fait référence
aux peuples mandingues. Cette tradition
a été initiée dans les années 1940
à São Vicente.
Chaque dimanche durant la période du carnaval, aux alentours de 15h, différents groupes, dont celui très réputé de Ribeira Bote, descendent des différents quartiers de Mindelo pour défiler dans les rues de la ville.
* The term "Mandinga" refers to the Mandinka people. This tradition started in the 1940's in São Vicente.
Every Sunday during the carnival period,
at about 3 pm, several groups, including
the very famous one from Ribeira Bote,
come from the various areas of Mindelo
to parade in the streets of the city.
Elle se figea et leva les yeux au ciel pendant environ vingt secondes, sans me regarder. Comme si elle ne m'avait pas vue, comme si une voix l'appelait, quelque part ... Elle était radieuse et calme dans l'effervescence qui régnait.
She froze and raised her eyes to the sky for about twenty seconds, without looking at me.
As if she had not seen me, as if a voice was calling her, somewhere...
She was radiant
and quiet in the excitement that prevailed.
I would like to particularly thank mama Auriza, papa Samuel, Claudia, Cibelle, Natty, Ju, Djadjy, Maky, Tchigrão, Jordy, Queila, Carla, James, Marosa, Janine, Yuri, Carla, Ligia and the mini-buzod Erin and Liedson, Fredy, William, Arlinda, Yanina, Nick, Fabricio, João, Hélvio, Ondina, Nany (desculpa se jam eskce de alguns psoa!).
Thank you for your great kindness, your wonderful welcome, your precious pieces of advice, your patience and your smiles that, in addition to these pictures, offered me a priceless human adventure. Um te espera k um dia um t te chance de partilha ess exposiçao ma bsot ne Mindelo....
É um sonho pe mi!
© Filipe Lima